Départ et découvertes

Jusque là cela n'avait pas été bien difficile. La forêt était son domaine. Depuis toutes ces années durant lesquelles son père l'avait conduite dans tous les recoins des sous bois et des futaies, la vieille route de l'Ouest qui la traversait était un boulevard qu'elle avait eu aucun mal à suivre. L'obscurité imposée par es épaisses frondaisons, n'était pas un obstacle à ses repères. Elle savait où trouver la lumière même si ses yeux d'Elfe n'en avait pas besoin. La rivière enchantée qu'elle avait franchie le deuxième jour de son voyage n'avait pu que lui donner un certain sentiment de lassitude et Laercubeleg lui avait enseigné comment ne pas se laisser poiéger par ses appels à la somnolence. Cela lui avait même arraché un sourire

*Comme il est étrange que les difficultés auxquelles on est préparé deviennent des jeux*

Elle sentait à chaque pas plus intensément combien elle faisait partie de cet univers et combien elle l'emportait avec elle. Mettant de côté un instant la prudence que lui avaient recommandé ses deux maîtres, elle avait sorti sa lyre pour entamer un chant:

"Avec envie au loin partie
Elle emportait sa demeure vers l'infini
Comme nimbée de son histoire
Elle s'enveloppait de Forêt noire
Nul doute qu'à chaque pas
Sans y penser sur son passage
Elle laisserait un sillage
Rayon de soleil vert
Ombre de feuillages
Parfum des chemins couverts"


Elle n'avait croisé que la piste d'un loup et les dangers avaient fini par devenir une idée bien lointaine. Son insouciance la rattrapait doucement et même si elle en avait conscience, elle semblait ne rien pouvoir faire pour garder de l'inquiétude. Et pourtant , solitaire et mal armée, elle aurait pu facilement se trouver en mauvaise posture. Elle gardait tout de même l'habitudede passer la nuit installée dans les fourche maitresse des arbres pour éviter de se faire surprendre par quelques créatures mal intentionnées.
Mais aujourd'hui, la lumière était moins verte et prenait des tons dorés et bientôt au bout de la piste, la clarté annoçait la fin proche de son domaine.
Cela n'eu tpour efet que de lui faire presser l'allure, impatiente de découvrir ce qu'elle avait tant de fois imaginé.
Ce qu'elle découvrit lui coupa néanmoins le souffle.
De la lumière! Tant de lumière! Et une prairie à perte de vue parfois coupé par une légère ondulation du terrain, une mer verte ondoyant sous la brise de l'Ouest. Un arc en ciel au loin indiquait la présence d'eau et une ligne bleuté lui laissait imaginer les montagnes.
Elle sortit de la forêt et s'assit pour profiter à son aise de ce nouveau spectacle.

Il avait porté ses pas dans le Nord.
Partout où la nécessité faisait loi, où des nouvelles de l'ombre naissaient, il allait inlassablement apportant réconforts et encouragement lorsque c'était nécessaire. Prodigant des aides inespérées mais surtout collectant des informations permettant aux peupls libres de la Teree du Milieu de conserver l'espoir de triompher un jour de l'ombre de l'Est. Les choses allaient mal, Gollum avait disparu cherchant on le savait maintenant l'Unique et Sauron regroupait ses force derrières les murailles du Mordor. Le Gondor en première ligne résistait encore et toujours mais se trouvait isolé et le seul à être assez inquiet pour se mobiliser. Les grands sage des cet âge avaient conscience de l'approche de l'Ombre, mais n'avaient pas toujours les moyens d'agir. Les Elfes partaient ls uns après les autres et il faudrait plus que les dons de la Dame de la Lorien et la clairvoyance du Seigneur d'Imladris pour vaincre et en un premier temps convaincre les peuples de la Terre du Milieu de s'unir.
Curunir même semblait douter de l'iminance de la guerre et Gandalf devait avouer son incompréhension du chef de son ordre.
Les Nains brillaient par leur absence et souvent leur égoïsme.
Au fond de son coeur, Gandalf sentait que les Semis Hommes avaient un rôle à jouer dans la partie d'échec qui se déroulit mais ne voyait pas encore lequel.
Cette fois les rumeurs s'étaient avérées non fondées et il en avait presque le coeur léger de s'être déplacé pour rien. Il savait cependant que chaque fois qu'il allait vers des fausses nouvelles, le mal préparait ailleurs ses stratagèmes et pouvait se rapprocher de l'Unique.
C'est avec ces pensées contradictoires mais majoritairement sombre qu'il se dirigeait vers le Sud. Il avait en tête de demander conseil à Dame Galadriel qui était une de ses plus grande amie en ces terres et savait lui faire voir cair en lui-même. Ironie pour celui qui éclairait les pas de tant de créature. Il n'était pas à l'abri du doute et à se tourner vers les autres, on e oublie parfois de s'occuper de soi...
Il longeait la lisière de Rhovanion. Une fois rejointe la vieile route de l'Ouest,  il trouverait le pont sur l'Anduin obstacle important pour les voyageurs. Une silhouette assise sur son chemin semblait l'attendre.
Il n'avait pourtant donné de rendez-vous à personne et elle ne reseemblait à aucune des personnes qui le connaissaient assez pour le trouver. Trop féminine pour resembler à une rôdeur trop grande pour etre un de ces stupides Hobbits qui se risqueraient hors de chez lui. A cette pensées un sourire amusé se glissa sur ses lèvres...
Il s'arrêta à quelques distance pour considérer cette personne et se demander s'il prendrait contact ou passerait son chemin.
Une Elfe. Bien sur, il ne pouvait s'agir que d'une Elfe. Que faisait-elle seule à découvert? A coup sur s'agissait-il d'une écervelée de moins de 200 ans. Il leva les yeux au ciel. Les Eldar avaient trop souvent l'impression que ces terres leur apartenaient et en oubliaient parfois les dangers.
Trop de curiosité ou trop de solitude? Il décida d'aboder la jeune Elfe. Il s'approcha, ne s'annonçant qu'à la dernière minute comme il aimait à le faire, appuyé sur son baton une lueur amusée dans le regard.

"Voilà un endroit singulier pour s'adonner à la méditation. Les Elfes n'ont-ils donc jamais vu de route?"

Ce n'était pas dans la nature des Elfe que de se faire surprendre comme ceci en pleine nature et si elle ne sursauta pas, elle se sentit toute penaude en entendant la voix chaude l'interpeler. Oh! Bien sûr, elle avait bien senti une aura de bienveillance autour d'elle mais elle ne s'attendait pas à ce que cela soit du à la présence de ce vieillard tout de gris vêtu. Pendant un instant elle fut décontenancée et considéra avec curiosité et étonnement le nouveau venu dans le paysage. Quelque chose lui disait que ce n'était pas n'importe qui mais son apparence de vieil homme au milieu de nulle part était des plus intrigantes. A son âge, il ne devait pas toujours être recommandé d'errer dans les vastes étendues pas toujours très sûres de la Terre du Milieu. Il n'avait pas l'allure d'un souverain et ne devait pas être accompagné d'une quelconque suite
Souplement, elle se releva et fit face à son interlocuteur.Le premier moment de surprise passé, elle avait retrouvé tout son allant et son sourire.

"Voilà une singulière rencontre que celle d'un vieillard qui n'emprunte pas les routes"

Elle s'inclina en signe de salut et de respect

"Lissien Isilra des Cavernes Rhovanion. Qui est donc le pélerin gris qui se tient devant moi?

Elle hésitait encore à s'approcher mais sentait déjà qu'elle pouvait faire confiance à cette personne même si sonpère lui avait mainte fois recommandé de ne pas se fier aux autres peuples. Si faisait toujours grand cas des conseils de Celeburborn, elle était aussi une fille très curieuse et pas toujours obéissante. Et puis aucun avertissement ne résonnait dans sa tête

A l'évocation d'un des ses surnoms, il esquisça un sourire amusé. Elle ne se doutait sans doute pas qu'elle était si prés de la vérité et il ne savait pas s'il avait envie de se faire connaître. Sa réputation l'encombrait parfis un peu et il préférait souvent rester un simple vieilard aux yeux de ceux qu'il rencontrait. Cela lui permettait de mieux entrer en contact et de mieux connaître la ersonne qui se trouvait e face de lui. Celle d'aujourd'hui ne semblait pas avoir sa langue danssa poche mais ne semblait pas aussi arogante que certains de ses congénaires, simplement espiègle. Oui espiègle et il ne pouvait pas dire que cela lui déplaisait lui qui était si prompt au rire lorsque sa tache le lui permettait. Il voyait en elle l'insouciance de ceux qui même s'ils ont entendu parler de la guerre et de la mort ne l'ont jamais cotoyé et qui partent à l'aventure comme par jeu. Il n'était pas de ses compétence de la détromper. La vie se chargerait bien de le faire à sa place. So regard partit un instant dans le vague au souvenir des horreurs qu'il avait déjà été amené à croiser. Mais il revint bien vite à la jeune Elfe.

"Il est exact que vous ne devait pas croiser souvent de personne de mon âge, mais me permettrez-vous d'approcher ou continuerons-nous de devisr à distance au risque d'attirer toute la vermine des environs?"

Il savait qu'il exagérait un peu, en terrain découvert et en plein jour, il ne risquait pas grand chose ici. Cependant il avait envie de taquiner l'insouciante tout en faisant connaissance avec elle.

"Mes vieux pieds réclament un peu de repos et mon estomac un peu d'énergie. Partagerez-vous une collation avec moi?"

Adepte de la bonne vie malgré le poid qui pesait sur ses épaules, Gandalf savait que rien ne valait un repas ou une bonne pipe pour briser la glace entre deux personnes si tant est qu'il y avait encore de la glace à briser entre les deux voyageurs. Quelque chose lui disait que Lissien Isilra n'avait pas froid aux yeux...

Dans u premier temps assez fière de sa réplique, elle jeta un regard inquiet sur le paysage à la recherche de la présence de la dite "vermine" mais se rendit compte presque aussitôt qu'elle venait de se faire piéger par la plaisanterie du vieillard. Même si c'était une ruse, celui-ci semblait fort bonhomme et sans danger pour elle. En tout cas pour l'instant et il était vrai qu'elle n'aimait pas pousser la voix pour discuter avec quelqu'un. Il réclamait du repos et un repas? Et bien soit! L'expérience ne pouvait pas manquer d'intérêt d'autant que intentionnellement ou non, il ne lui avait pas encore révélé son identité et que la curiosité de la rouquine en était attisée ainsi que son espièglerie.
En quelques légères enjambées, elle fut en face du vieil homme lui indiquant l'herbe de la prairie d'un geste, l'invitant à prendre place comme s'ils se trouvaient dans un salon

"Les désirs des anciens s'imposent
Quelques repos je suppose
Vous avez bien mérité
Je vous offre volontiers
Dans ces moments choisis
Ma simple compagnie"

Elle attendit ensuite que le vieillard ne prenne place. Vieillard qui au fur et à mesure que le temps passait sans qu'il ne dise mot sur sa personne devenait de plus en plus mystérieux. Elle sentait son regard devenir de plus en plus scrutateur et même la correction qu'elle se devait de respecter ne parvenait pas à lui imposer de retenue. Elle finit pas en être intérieurement confuse et détourna son regard vers son sac faisant mine de chercher quelque chose à manger.

De son côté, le pélerin gris ne se formalisa pas le moins du monde de la gêne de Lissien Isilra. Il s'inclina en gise de remerciement après les quelques vers de la Barde et s'assit dans l'herbe en face d'elle. Il posa doucement son sac devant lui. Il était gris comme le reste de sa tenue. Son baton étendu à sa droite, le vieil homme se mit à fouiller sa besace en quête de provision. Bientot devant lui s'étalèrent de la viande fumée, des sortes de tubercules lisses et apétissants des fruits, sans doute de rapines le long des chemins. Une gourde de cuir fn ainsi qu'une pipe au long tuyau et une tabatière de cuir rigide au motif bucolique repoussé aparurent à leur suite. Le tout était frugal mais laissait deviner un certain sens du plaisir et une capacité à profiter des moments simples de la vie. Il eut une moue satisfaite avant de s'interesser de nouveau à sa compagne de repas.

"Si nous avions eu un peu de bois nous aurions pu profiter d'un peu de lard avec un oeuf et u peu de ciboulette sauvage, mais bon ce sera bien comme ceci. Qu'en pensez-vous?"

Sans attendre de réponse, il sortit un poignard de son bourreau et se mit en devoir de tailler quelques tranches de petit salé posées sur le torchon dans lequel il était au paravant emballé.
D'u geste de la main il invita Lissien Isilra à se servir.

"C'est sans doute différent de la nourriture dont vous avez l'habitude, mais si cela vous tente, c'est délicieux également. Assez fort mais délicieux."

Il ne savait pas s'il devait s'attendre à ce que le jeune barde fasse preuve de curiosité. Les Elfes sont parfois imprévisibles. N'importe quelle décision peut être explicable mais souvent à postériori. Leur sagesse et leur curiosité pourrait les inciter à gouter leur certaine suffisance à l'égard de ce qi n'est pas elfique à le considérer avec dédain, leur timidité à refuser poliment. Il était bien plus facile d'anticiper les réactions des Nains et de Hobbits.

Le vieil homme ne semblant pas se formaliser de sa curiosité et la gêne qu'elle s'occasionnait elle même, elle prit le parti de laisser aller ce penchant disons prononcé de sa personnalité et s'approcha du vieillard, s'accroupissant, les avant bras posés sur les genoux. Elle examinait sans vergogne les objets qui sortaient du sac gris.
Sa première remarque éytait que si tout cela ne semblait pas avoir le raffinement des productions elfiques, tout cela semblait assez fonctionnel et digne d'intérêt. Les fumets qui arrivaient à ses narines n'étaient pas indélicats loin de là. La pipe et le blague à tabac retinrent toute son attention. Elle devait bien admettre qu'elle n'en avait jamais vu et que l'odeur de tabac était assez agréable même si un je ne sais quoi l'incommodait tout de même.
La pipe était un travail très soigné. Sobre et simple mais délicat. Un si fin et long tuyau ne pouvait supporter un travail approximatif...
Elle sourit poliment à l'invitation de l'étrange bonhomme à partager son repas et n'eut pas beaucoup d'hésitation. Même si ce n'était pas une productio elfique, cela semblait assez bon pour satisfaire le vieillard et elle n'en mourrait pas. Elle saisit délicatement une tranchette de petit salé et la porta à son nez. La senteur en était fumée et assez forte mais pas désagréable. Elle jeta un regard interrogateur avant de mordre dedans imitant le vieil homme. Elle se surprit à trouver cezla plutot à son gout. c'était certe plus corsé que ce qu'elle avait l'habitude de manger, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Elle finit la tranche avec plaisir avant d'ouvrir son sac et d'en sortir quelques galette de faines au miel sauvage. Elle se devait bien de rendre la pareille à sa rencontre du jour.

"Ce n'est pas aussi fin que ce que l'on sert dans les cavernes de mon peuple, mais c'est assez agréable et très adapté à de longues marches."

Elle faisait un peu de coquèterie car même la nourriture de voyage de son peuple bénéficiait de tout le savoir faire de son peuple et n'avait rien à envier à beaucoup de nourriture du quotidien des peuples mortels. A ne pas vouloir paraitre prétencieuse, elle pouvait paraitre arongante. C'était de tomber d'u travers dans l'autre, mais son jeune âge pouvait lui servir d'excuse...